Des jeunes de l’Université Alternative du projet Accès à la Justice/ Uhaki Bila Mipaka, mettent un scène un procès fictif pour la promotion et la sensibilisation des droits des étrangers à accéder à la Justice en RDC.
« Sensibiliser sur les droits des étrangers d’accéder à la Justice en République Démocratique du Congo ». C’était l’objectif d’un procès fictif qu’a organisé, le 20 septembre 2024 à Bukavu au stadium de basketball de l’institut supérieur pédagogique (ISP/BUKAVU, un groupe des jeunes de l’université alternative, promotion 2023. Une initiative qui s’inscrit dans le cadre du projet « Accès à la justice/UHAKI BILA MIPAKA » mis en œuvre par les organisations International Alert, Pole Institute et IPeace
Par cette représentation, les jeunes de l’université alternative ont mis en exergue le fait que ce n’est pas parce qu’une personne est étrangère en RDC que ses droits doivent être violés impunément. Loin s’en faut, ils ont insisté sur le fait que la législation congolaise protège autant les droits des étrangers que des nationaux et que toute violation d’un des droits reconnus aux étrangers est punie par la loi En substance, ce procès fictif a mis en scène un étranger victime de concussion de la part d’un agent de migration en rapport avec l’achat d’un visa congolais. Profitant de l’ignorance de l’étranger des lois nationales en la matière, l’agent avait perçu de lui plus d’argent que prévu pour le type de visa choisi. Informé plus tard du prix réel dudit visa, l’immigré est allé auprès de cet agent pour réclamer le trop-perçu. En réaction, l’agent de migration va l’assener des coups portant ainsi atteinte à son intégrité physique. L’affaire porté devant un tribunal et après les différentes plaidoiries simulées, l’officier d’immigration a été condamné par le tribunal de céans à une peine de 5 ans de prison ainsi qu’à une peine d’amende à titre de réparation du préjudice causé à la victime. Tout bien considéré, le dénouement réservé à ce procès a permis aux jeunes de démontrer que les droits des étrangers à l’information, au respect de leur intégrité physique et à ne pas être victime de concussion, etc doivent être respectés et ce, en tout état de cause. A la fin de ce procès fictif, il s’est suivi un échange entre les jeunes et le public. Ces échanges ont permis aux jeunes de l’UA de répondre aux différentes questions du public sur les droits des étrangers et leurs obligations légales en RDC ainsi que sur les différentes étapes d’un procès pénal. Pour rappel, dans le cadre du projet UHAKI BILA MIPAKA, les jeunes sont formés, à travers l’Université Alternative, sur différentes thématiques en lien, entre autres, avec l’accès à la justice, la sensibilité aux conflits, l’esprit critique. A terme de leur formation, il est attendu des jeunes des actions concrètes d’engagement civique dans la communauté traduisant leur implication dans la promotion de l’accès à la justice. Dans cette optique, les jeunes formés développent diverses initiatives de sensibilisation dans la communauté non seulement sur le droit d’accès à la justice mais aussi au sujet des droits et obligations des usagers des frontières. .