Afrique : ruptures et renouveau | Créer un nouvel imaginaire politique, économique et culturel africain face au néolibéralisme

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Date de publication
février-2018

 Introduction
Dans un récent appel de soutien à l’initiative lancée par le journaliste Claudy Siar de Radio France Internationale et relayé par beaucoup d’hommes de pensée, beaucoup de responsables politiques et beaucoup d’artistes et de mouvements sociaux pour une « révolution sociale africaine » face au spectacle ahurissant de jeunes Africains vendus publiquement comme esclaves en Lybie il n’y a pas longtemps, le philosophe congolais Awazi Mbambi Kungua écrit ceci :
            « un peuple ne peut pas ouvrir une ère politique, historique et civilisationnelle émancipatrice sans suffisamment regarder en face les 5 siècles de servitude esclavagiste, coloniale et néocoloniale et tirer toutes les conséquences éthiques et politiques qui libèrent et responsabilisent ses citoyens face à son Destin dans un monde qui n’a jamais fait des cadeaux aux Africains et qui continue à les maintenir subrepticement dans les nouvelles formes matérielles et symboliques d’esclavages modernes. »

            Ce qui est demandé ici aux Africains n’est pas une tâche périphérique par rapport à quelque chose d’autre qui serait plus fondamentale dans leur vie.

             Il s’agit avant tout de l’exigence de se resituer comme peuple et comme civilisation en s’interrogeant sur ce qui est arrivé à notre continent pour qu’il soit devenu ce qu’il est aujourd’hui. C’est-à-dire le continent de toutes les crises, de toutes les désolations et du surgissement de ce que l’on croyait impensable dans le monde comme le nôtre aujourd’hui, où  l’affirmation des droits, des devoirs et des pouvoirs de chaque personne et de chaque nation relève de l’ordre d’une loi universelle incontestable et indiscutable.  L’impensable, c’est d’être purement et simplement réduit à l’état d’esclave aujourd’hui même, privé du souffle de la liberté et de la dignité humaine comme valeurs inaliénables, de se retrouver ainsi dépouillé de toute capacité de prendre sa vie en charge et d’orienter sa propre destinée selon les grands principes et les grandes normes qui devraient guider la conscience que chaque personne a de soi et de son importance au cœur de monde.  Nous qui croyions être dans l’ère de l’humanisme planétaire, selon le mot du philosophe français Edgar Morin, nous nous découvrons plongés dans les pires de fragmentations de l’humanité entre maîtres et esclaves, dans un système où l’appauvrissement anthropologique dénoncé par le théologien camerounais Engelbert Mveng redevient une atroce et effroyable réalité pour les Africains : la réalité d’un esclavage explosé de manière éhontée devant les écrans de nos télévisions que nous regardons, médusés et incrédules, nous Africains rendus à un état de chose sans valeur à nos propres yeux et aux yeux du monde entier. 

            Il s’agit aussi de refonder l’Afrique dans toute son humanité et de relancer l’énergie créatrice africaine dans un nouveau projet d’ensemble pour une nouvelle civilisation d’humanité en faveur de tous les hommes dans un nouveau monde, un autre monde possible dont tous les altermondialistes rêvent actuellement.

            Ce qui est surtout en jeu dans ces exigences, c’est en fait une tâche de rupture et une tâche de renouveau pour que l’Afrique développe elle-même, dans son être profond, une dynamique fécondatrice d’humanité véritable, dans un monde que les systèmes économiques, politiques et culturels de l’ordre mondial actuel ont vidé de plus en plus et vident radicalement de jour en jour de tout sens de l’humain.

            Le temps des ruptures
            En 5 siècles de tumultes et d’oppression endurés de la part  du monde occidental et en plus de 10 siècles de souffrances et de cruauté subies de la part d’autres forces négatives venues d’Orient, l’Afrique a tout connu en termes de malheurs et de  fureurs destructrices. Les innombrables récits sur les puissances de ténèbres qui se sont abattues sur elle ont été mille fois contés et racontés au point de devenir des litanies dont le monde s’est lassé. On affirme partout aujourd’hui que les temps des jérémiades africaines sont terminées et que l’Afrique doit oublier les souffrances accumulées afin d’inventer une nouvelle destinée grâce à la relance de ses forces créatrices qui rompent avec le passé. On nous dit que nous ne sommes plus l’Afrique des ténèbres qui s’apitoie sur elle-même, mais l’Afrique des lumières qui doit utiliser les forces de sa raison et de son imagination pour se tourner vers l’avenir. Le passé est passé, entendons-nous dire. Le soleil du futur brille et nous appelle à de nouvelles tâches, dans la conviction et la certitude que le temps passé ne revient plus.
            Malheureusement, l’horrible vente des Noirs comme esclaves en plein 21e siècle en Lybie ressuscite le passé et crie avec force en nous pour nous dire que le passé n’est pas passé et que le temps revient[1] parce qu’ils sont en nous et qu’ils sont devenus une structure fondamentale des relations profondes entre l’homme noir et les peuples clairs de peau. On a beau dire que le monde est maintenant un monde global et que l’esclavage y est devenu un phénomène périphérique, il n’est pas possible de ne pas voir dans l’incroyable commerce d’esclaves noirs en Lybie  un appel pour réfléchir.

            Il ne s’agit pas de réfléchir sur l’écume superficielle des événements du monde, mais sur la profondeur de ce que l’Afrique a subi et qui reste, au fond des imaginaires de nos  peuples comme un inoubliable chemin de croix. C’est-à-dire un ensemble des stigmates indélébiles qui structurent les relations de l’Afrique avec un certain Orient et un certain l’Occident, depuis hier jusqu’à aujourd’hui.
            Ces relations ont faits des Africains des êtres marqués par des signes indicibles de détresse. A savoir :

  • La déshumanisation : le calvaire où les Nègres sont devenus des bêtes de somme, sans aucun signe de reconnaissance comme êtres humains par d’autres humains dans le souffle humain de l’histoire.
  • L’inhumanisation : la tragédie où nous avons été entrainés à devenir inhumains avec nous-mêmes, précipités dans la férocité qui nous a conduits  à vendre les nôtres aux négriers et à vivre sans conscience de l’humanité que nous étions en train de trahir.
  • L’impuisancisation : l’indicible expérience qui nous a complètement déforcés et vidés de nos capacités de création libre, de fécondation de l’avenir et d’enfantement de grandes possibilités d’invention du futur.
  • La zombification : la fureur qui a arraché notre âme pour que nous vivions hors de nous-mêmes afin de travailler au service des autres, pour les autres et pour le renforcement de leurs énergies vitales.       
  • L’imbécillisation : l’iniquité qui nous a rendus incapables de nous servir de notre raison, de croire en nos propres valeurs et de libérer nos propres utopies pour être nous-mêmes et vivre nous-mêmes notre vie comme des êtres humains responsables de leur destin.
  • La néantisation : le gouffre où nous avons été réduits à rien, livrés au néant et condamnés à ne plus nous penser nous-mêmes dans l’ordre de l’être et du dynamisme créateur de vie.

          Ces dynamiques traumatiques ne font pas partie de notre passé ou des choses sans conséquences de génération en génération. Même si nous faisons semblant de les oublier et de vivre notre présent en nous tournant vers l’avenir, ces choses, elles, ne nous oublient pas. Surtout quand elles surgissent sous les signes d’une humiliation comme celle que les jeunes Africains à la recherche de l’Eldorado européen subissent en Lybie.

          Benoît Awazi Mbambi Kungua signale un autre fait que nous Africains, nous oublions souvent, consciemment ou inconsciemment. A force d’entendre des récits mirifiques sur l’apport financier de la diaspora africaine d’Occident à nos pays africains, à force d’écouter les success stories des Africains d’Europe et d’Atlantique Nord qui inondent leurs familles des aides supérieures à l’aide au développement que les pays riches nous accordent, nous oublions la condition de servilité et l’esclavage volontaire que beaucoup d’Africains qui travaillent dans les pays occidentaux endurent et taisent eux-mêmes. Réduits à la sous-estimation continuelle qui les enferme souvent dans des travaux sans aucune relation avec leur niveau d’étude ou de compétence, condamnés à vivoter sans perspective d’ascension sociale réelle et précipités vers la mort précoce due aux innombrables détresses et humiliations en terre étrangère, ces Africains savent que le chemin de croix de l’Afrique depuis un millénaire ou un demi millénaire est en eux comme une plaie toujours saignante, qu’il constitue leur vie de tous les jours dans une chape de silence et de souffrance dont ils n’ont même pas la force ni le courage de parler à leurs compatriotes restés en Afrique. Ils souffrent, ils s’endettent, ils vivent courbés jour et nuit pour donner une fausse image d’eux-mêmes qu’ils entretiennent par des virements envoyés en Afrique par Western Union, ajoute Awazi Mbambi Kungua.

        Beaucoup d’enfants qu’ils mettent au monde savent qu’ils n’ont pas pour la plupart  d’entre eux de place dans la société où ils vivent. On leur fait sentir qu’ils ne sont pas chez eux. N’ayant pas de repères pour développer leur identité africaine ni de socle pour affirmer leur authenticité nègre, ils vivent entre les eaux, pour reprendre une expression de V.Y. Mudimbe. Ils veulent s’aliéner mais ne sont pas intégrés dans leurs sociétés d’accueil. Ils veulent s’identifier à leurs pays d’origine sans parvenir à en maîtriser les arcanes de fond. Cela les conduit à l’errance, pour reprendre l’expression de Georges Ngal. Ils sont brisés, en fait, dans leur être et désintégrés dans leur esprit.

        En réalité, la déshumanisation, l’inhumanisation, l’impuissancisation, la zombification, l’imbécillisation et la néantisation grondent profondémentdans leurs consciences et dans leur inconscient. Ce sont des réalités traumatiques de leur psychologie des profondeurs qu’ils se cachent souvent à eux-mêmes en exaltant quelques réussites spectaculaires de certains footballeurs, de certains rappeurs, de certains professeurs et fonctionnaires ou de certains  boxeurs de haut niveau issus de leurs propres milieux d’Africains immigrés.  

        Je viens là de décrire la structure psychique de profondeur liée aux effets de l’oppression subie par l’Afrique. Cette structure constitue encore et anime de multiples manières l’être africain en Afrique comme dans les diasporas africaines. C’est une structure avec laquelle il est urgent de rompre aujourd’hui, fondamentalement.           

         Nous ne pouvons pas, actuellement, continuer d’accepter sans réagir vigoureusement le destin de déshumanisation, d’inhumanisation, de zombification, d’impuissancisation, d’imbécillisation et de néantisation qui a déterminé notre passé et qui structure encore en profondeur, par des traumatisme indélébiles, notre psychologie dans le monde.

          Tant que nous nous voyons nous-mêmes selon ces grilles traumatiques et que nous vivons selon leurs déterminismes en nous, nous continuerons à être vus ainsi par les autres peuples. Des phénomènes comme celui de la vente des Nègres pour l’esclavage en Lybie continueront, malgré nos protestations outrées et nos jérémiades horrifiées.
           
           Ce qu’il faut, c’est de briser avec force les chaînes intérieures de nos systèmes psychiques et de casser les reins de l’anthropologie servile qu’ils développent en nous-mêmes.
           
           Ce n’est pas tout. Il y a une autre grande rupture à opérer. Elle est moins d’ordre psychique que d’ordre sociologique. Elle concerne moins les traumatismes des individus et des groupes sociaux que les dynamiques de relations sociales qui arriment l’Afrique à la mondialisation actuelle.

            Le philosophe Emmanuel Kabongo Malu a décrit avec minutie cette dimension de la situation africaine dans le monde  en parlant des armes par lesquelles la mondialisation occidentale domine l’Afrique et maintient les Africains dans un système global de servitude. A ses yeux, ces armes sont les suivantes :

  • Les armes de l’argent. C’est tout le système d’aide et d’endettement par lequel les pays dominants du monde actuel condamnent l’Afrique à vivre constamment la main tendue et la corde au cou pour le remboursement du service d’une dette dont les populations ne saisissent ni les tenants ni les aboutissants. Des structures comme le FMI et la Banque mondiale sont des gardiens du temple financier pour mettre au pas les pays récalcitrants.
  • Les armes de la faim. Dans le système mondial actuel, la faim est organisée comme un instrument de domination, à travers « l’ajustement foncier » qui oblige l’Afrique à vendre ses terres aux pays riches et aux grands trusts internationaux, fragilisant ainsi l’agriculture paysanne locale au profit des cultures d’exportation et des produits importés au service des intérêts étrangers. Au lieu de développer les capacités endogènes pour nourrir les populations avec des produits dont elles peuvent maîtriser la production et la consommation, on livre les paysans africains au système soit d’intervention humanitaire d’urgence face à la famine, soit de promotion des accords de partenariat économique (APE) profondément inégalitaires et injustes. Aucun pays africain n’est en mesure d’échapper au bon-vouloir de ceux qui ont le pouvoir de manipuler les manettes du système mondial de l’alimentation et du commerce international des produits agricoles.
  • Les armes du droit. Il s’agit de toute l’organisation juridique et son arsenal de mesures concoctées par des organismes comme l’OMC, la cour pénale internationale, les organismes d’octroi des brevets pour la commercialisation des produits en matière de santé ou d’alimentation et les réglementations taillées sur mesure comme l’OHADA, pour tenir en laisse les pays tentés d’échapper au système mondial.
  • Les armes de la violence matérielle et de la violence symbolique symbolique. Ce sont les armes pour l’intervention militaire occidentale partout où cela est nécessaire, en même temps que celles du recours volontaire africain à la présence politique, diplomatique ou idéologique des grandes puissances et du système des Nations Unies pour régler les guerres à l’intérieur des pays africains.

             Toutes ces armes sont l’expression des rapports de force internationaux. Dans ces rapports de force, l’Afrique actuelle est faible. Son émiettement en petits Etats sans moyens de puissance, sa fragmentation en petites forces idéologiques sans ambitions et son incapacité actuelle à sortir des allégeances néocoloniales l’empêchent de faire face à la structure d’une mondialisation dont les armes de l’argent, de la faim, du droit et de la violence matérielle et de la symbolique assurent aux grandes puissances une domination sans limites sur de petits pays comme ceux de l’Afrique d’aujourd’hui.
Face à la sociologie de la domination de l’Afrique par la mondialisation et face à la faiblesse des psychismes africains actuels, il est urgent et impératif d’imaginer des principes et des moyens de rupture pour la renaissance africaine.

                 Le temps du renouveau
Sur ce point, il y a lieu de dire fortement que devant un passé qui ne passe pas et qui coince l’esprit africain dans des traumatismes psychiques indélébiles, comme devant un présent dont l’essence profonde est la domination de l’Afrique par une mondialisation féroce et cruelle dans son esprit ainsi que dans ses structures, il est attendu des pays et des peuples d’Afrique un effort de changement et de renouveau dont les axes fondamentaux sont les suivants :

  • Une politique de renaissance et de puissance dans une décrispation psychique des imaginaires grâce à l’éducation pour la construction des Etats-Unis d’Afrique comme exigence actuelle et comme vaste horizon de sens pour l’être africain.
  • Une économie du bonheur partagé qui refonde l’être ensemble sur les idées que le néolibéralisme a tuées dans sa vision mortelle du monde ; à savoir les dynamiques du don et de la gratuité pour ce « qui relève de l’indispensable : alimentation, logement, vêtements, santé, éducation, transporte et, aujourd’hui, connectivité »[2], comme l’a bien vu Paul Jorion dont la pensée se nourrit de l’esprit de vieilles civilisations structurées par les idées de solidarité, de générosité, de coopération et d’entraide comme la civilisation africaine.
  • Une culture des utopies et de la foi dans les grands rêves qui rendent les êtres humains pleinement humains par leur ouverture à une transcendance capable d’enrichir la civilisation par des valeurs sans lesquelles la vie perd son sens.

        C’est dans ces domaines que la rupture avec l’ordre néolibéral d’aujourd’hui sera un vrai chemin de renouveau et de fécondité pour l’Afrique, dans un projet de société qui n’aura rien à voir avec l’esprit de mort dont l’ordre mondial actuel est devenu le symbole et la réalité majeure.

        Cela demande le développement d’une conscience historique forte pour ne jamais oublier d’où nous venons, nous Africains, dans nos relations avec ceux qui firent de nous leurs esclaves et qui peuvent encore le faire, selon les impératifs de leur destin.

        Cela demande surtout la promotion d’une conscience éthique qui casse avec la raison sourde, la raison aveugle, la raison prétentieuse, la raison creuse, la raison bavarde et la raison folle qui font croire à tort à l’Occident que ses élites ont le monopole de la connaissance, du savoir, de la sagesse et des valeurs alors qu’elles font fausse route avec leur néolibéralisme insensé et leur politique mondiale sans boussole, qui mènent l’humanité à la catastrophe.

        Cela exige en plus une conscience stratégique forte, capable d’ouvrir de nouvelles voies pour changer de civilisation, comme dirait Edgar Morin[3], avec des outils d’éducation et de mobilisation contre les choix idéologiques et les pratiques de domination qui permettent à l’Occident d’écraser encore l’Afrique et d’endormir le monde dans l’inconscience. Cette conscience stratégique aura l’avantage d’ouvrir l’Afrique aux expériences comme celle de la voie chinoise centrée sur l’économie et les rapports gagnant-gagnant entre peuples, dans la promotion de la puissance scientifique et technologique pour imposer à l’Occident des rapports de respect mutuel que le monde esclavagiste arabe n’avait pas pu établir avec l’Afrique.

        Il faut en plus une conscience utopique féconde, pour produire les grands rêves d’un monde nouveau qu’il faudra construire sur les ruines du néolibéralisme planétaire actuel.
Avec un tel projet, le passé qui ne passe pas encore aujourd’hui passera. Les Africains casseront avec les chaînes psychiques de la déshumanisation, de l’inhumanisation, de l’impuissance, de l’existence de zombies, du règne social de l’imbécillité et du déterminisme du néant où nous avons été enfermés pendant le long temps de nos relations avec l’Orient arabe à l’esprit esclavagiste et pendant plus de 5 siècles par l’Occident prédateur.  

         De même, notre domination d’envoûtement et d’ensorcellement par la mondialisation actuelle s’effondrera. Nous ne vivrons plus sous le signe d’une sociologie de  l’extraversion et de l’aliénation. Nous comprendrons ce que veut dire être libre, responsable et digne.

         C’est là la vraie route de notre avenir, le vrai chemin de notre renouveau, la vraie voie de notre renaissance et de notre résurrection après les siècles de mort et d’enfermement dans les tombes et les ténèbres des derniers siècles de notre histoire.
 
               Conclusion
Beaucoup de jeunes en Afrique commencent à comprendre que le temps  du renouveau africain est venu. Petit à petit ils en sentent en eux-mêmes le souffle. Leur langage s’en ressent, leurs rêves en libèrent les forces créatrices dans tous les domaines et leur foi en l’avenir est prodigieusement riche et créative.
         
        Je crois que tout cela annonce des temps nouveaux pour notre continent et une grande espérance pour nos peuples.

Par le Prof. Godefroid KA MANA

[1] C’est le titre du précieux livre de Michel Maffesoli publié chez Desclée de Brouwer, Paris, 2010.
[2] Paul Jorion, Vers un nouveau monde, op.cit., p. 109.
[3] Edgar Morin, Le temps est venu de changer de civilisation, Dialogue avec Denis Lafay, Paris, Editions de l’Aube, 2017.

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