Le viol des femmes fait partie de la guerre. Il en est même devenu l’une des armes
les plus redoutables. Nous l’avons vu en Serbie et au Kosovo. Nous l’avons vu au
Rwanda durant le génocide de 1994. Nous le voyons dans les guerres du Congo.
Dans toutes ces guerres les violeurs ont en commun une idéologie : au-delà de
l’humiliation de l’autre, le détruire en s’attaquant de façon ignoble à la femme
procréatrice. Bref une volonté d’anéantir l’autre à la racine.
Face à ce fléau qui, en certains endroits de la République Démocratique du Congo,
se commet ou s’accompagne d ‘actes d’une cruauté inouïe, les campagnes de
dénonciation sont lancées et la question des violences sexuelles commence petit à
petit à attirer l’attention nationale et internationale. Nous constatons
malheureusement que ces violences sexuelles faites aux femmes durant ces guerres
au Congo sont considérées comme un thème « sexy » générateur des fonds auprès
des bailleurs internationaux. La femme violée devient de plus en plus doublement victime