Réouverture des axes Goma-Rutshuru, Goma-Masisi : une opportunité pour la baisses des prix des produits vivriers sur le marché de Goma

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Réouverture des axes Goma-Rutshuru, Goma-Masisi : une opportunité pour la baisses des prix des produits vivriers sur le marché de Goma
Après plusieurs mois de suspension du trafic routier sur les axes Goma-Rutshuru-Kanyabayonga et Goma-Masisi-Mweso, ces principales voies d’approvisionnement du chef-lieu du Nord-Kivu en produits agropastoraux en provenances des différents territoires sont de nouveau empruntables.
Depuis le début du mois de février 2025, des camions transportant des vivres, des braises et des planches sortent des territoires de Rutshuru, Masisi et Lubero pour atteindre la ville de Goma pour s’y approvisionner en produits manufacturés qu’ils acheminent vers les territoires
« De Goma vers l’intérieur nous ramenons les produits de première nécessité, notamment du savon, du sel, du riz, de l’huile, etc. Nous acheminons à Goma des vivres comme la pomme de terre, les bananes plantains, le haricot, le maïs mais aussi des planches de diverses variétés. Il y a l’axe Kobokobo-Ngungu et Sake-Biambwe- Masisi par exemple, de là nous ramenons la pomme de terre, » relate Hamuli Lukoo François, coordonnateur du Collectif des Associations des Transporteurs de Masisi pour le Développement.
La réouverture de ces axes routiers permet également aux transporteurs de raccourcir la durée de leurs voyages.
« S’il fallait aller à Butembo par exemple, nous contournions par Sake, Kisthanga, Mweso, Nyanzale, Kikuku et Kanyabayonga, des routes en dégradation avancée. Ça nous prenait une ou deux semaines pour faire Sake-Kanyabayonga. Depuis que l’axe Goma-Kiwanja-Kanyabayonga est de nouveau opérationnel, les véhicules vides quittent Goma et atteignent facilement Kanyabayonga le même jour. Ceux-là qui sont chargés passent la nuit à Kiwanja et le lendemain ils atteignent Kanyabayonga vers 9h », renchérit Hamuli Lukoo François.
Baisse des prix des produits des champs sur le marché ?
L’arrivée en grand nombre et en fréquence régulière des camions transportant des vivres à Goma a favorisé la baisse du prix de certains produits vivriers sur le marché. C’est le cas du maïs et du haricot en provenance de Rutshuru et Masisi.
Un vendeur des vivres rencontré devant son entrepôt au centre commercial de BIRERE, explique qu’un sac de 140 kilogrammes de maïs est passé de 40 à 33 dollars américains depuis la réouverture de l’axe Goma-Rutshuru. Il ajoute que celui de haricot pesant 107 kilogrammes se vend actuellement à 80 dollars américains au lieu de 90. Cette chute du prix des haricots chez les grossistes a des incidences sur l’activité des petites commerçantes. Sans évoqué son identité, une détaillante des haricots dans le petit marché autour de la mosquée de BIRERE révèle qu’une mesure de haricot qu’elle vendait à 2800FC il y a quelques jours, revient actuellement à 2500FC. « Nous avons remarqué que le prix de haricots venus de Rutshuru a baissé depuis un certain temps. Une mesure de haricots que nous détaillions à 2800 ou 3000 francs congolais est achetée actuellement à 2500FC », évoque une vendeuse sans dire son identité.
Selon plusieurs sources, les produits vivriers ne viennent pas encore en quantité suffisante des territoires de Masisi et Rutshuru en dépit de l’ouverture des routes qui relient ces territoires au chef-lieu du Nord-Kivu. Ceci est dû à la faible production pendant la période de guerre, expliquent-elles.