Rutshuru : les écoles primaires de Kibirizi tendent la main aux Parents pour pouvoir continuer à fonctionner

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Rutshuru : les écoles primaires de Kibirizi tendent la main aux Parents pour pouvoir continuer à fonctionner

Face aux difficultés de fonctionnement, les écoles primaires publiques tendent la main aux parents d’écoliers. Ceux-ci doivent verser une contribution variant entre Cinq cents et deux milles francs congolais pour suppléer à l’absence des frais de de fonctionnement dans à ces établissements scolaires.
Depuis la fermeture des banques, fin janvier dernier à Goma, les subventions de l’Etat en termes de frais de fonctionnement et de salaire du personnel enseignant ne parviennent plus à de nombreuses écoles du secteur public dans la division de l’enseignement primaire, secondaire et nouvelle citoyenneté du Nord Kivu I. les écoles peinent à fonctionner et à prendre à charge leurs personnels. Dans ce contexte, reconnaissent la plus parts des responsables des établissements scolaires de la zone la contribution des parents devient indispensable pour tenter de relever le défi. Un plaidoyer qui semblent tomber dans des oreilles compréhensives de certains parents qui sont prêts à tout mettre en œuvre pour sauver l’éducation de leurs enfants
« Les chefs d’établissement manquent des craies et d’autres fournitures scolaires qui peuvent leur permettre d’assurer l’instruction aux enfants. Ils se sont réunis au sein du centre scolaire d’ici à Kibirizi. Et avec les parents, ils ont décidé de faire des contributions afin de se procurer de la craie et que les enseignants s’occupent des enfants » affirme Achille Lughendo, un habitant de Kibirizi.

Une crise financière qui affecte la bourse des parents

Mais cette initiative ne fait l’unanimité. Certains parents s’y opposent.
« Certains parents sont d’accord et d’autres pas du tout, car la situation actuelle est très difficile. Par exemple, si parent a cinq enfants à scolariser, et qu’on lui demande deux mille francs congolais pour chaque enfant, automatiquement ça fera dix mille francs congolais. Ces dix mille francs congolais, c’est l’équivalent d’un sac des cossettes de maniocs. Et donc, les parents continuent de se plaindre dans ce sens », ajoute Achille Luendo.
Pour l’instant il n’y a rien de contraignant dans le recouvrement de ces frais. Mais il reste la question épineuse du salaire des enseignants. Les enseignants du primaire menacent d’entrer en grève dès le début du troisième trimestre de l’année scolaire en cours soit à partir d’avril prochain si leurs salaires de janvier, février et mars de 2025 restent impayés.