État de siège au Nord-Kivu et en Ituri, et turbulences politiques en RD Congo
Revue semestrielle, Regards croisés constitue l’espace de réflexion aménagé par Pole Institute, pour maintenir une rencontre permanente entre des chercheurs intéressés par la Région des Grands Lacs et le public au sujet des questions que l’urgence du temps impose à la pensée et à l’action, et qui touchent à la fois l’économie, la politique et la culture, cette trilogie gnoséologique et praxique chère à l’Institut Interculturel dans la Région des Grands Lacs.
Depuis la parution du numéro 00 en janvier 1998 (bientôt 25 ans), cette revue ambitionne de constituer un vivier de pensée pensante et émancipatrice, pour une société en même temps plurielle et ouverte à la complémentarité mutuellement enrichissante, grâce à une intelligence éclairée, responsable et responsabilisante. Du choc des idées ici émises, il convient de faire jaillir la lumière de la compréhension mutuelle, pour une société non exclusive, promouvant une citoyenneté responsable ouverte au particulier et à l’universel, dans cette région où l’histoire est caractérisée par des exclusions et des injustices susceptibles de faire de notre pays un espace où la force fait la loi. Regards croisés, par les vues divergentes y exprimées, tient ainsi, depuis bien des années, la mesure d’un effort d’analyses sur les problèmes et défis qui freinent l’avènement d’un développement économique inclusif de la RDC et de l’Afrique, un vivre-ensemble harmonieux, une gouvernance politique et économique inclusive, transparente, redevable et pro-peuple.
Gardant sa constance, et tenant compte de la situation politique que traverse la République démocratique du Congo actuellement, une fenêtre a été ouverte pour des analyses sur « l’État de siège dans les Provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri, et les turbulences politiques en RDC ». C’est cet ensemble de réflexions que Pole Institute, compte tenu de sa responsabilité sociétale, propose à travers ce numéro, pour éclairer la lanterne de divers acteurs engagés sur le terrain de la lutte contre toute forme de violence aussi bien symbolique que réelle.
Par ailleurs, le destin de ces provinces étant intimement lié à celui de la République toute entière, les regards métissés à travers ce numéro touchent aussi la réalité générale du pays, avec comme guide d’analyse : où voulons-nous aller ? que faisons-nous pour y aller ? et quelles chances s’offrent à nous pour que notre pays prenne définitivement l’envol et qu’il danse au même rythme que les autres pays dont l’ambition est de vaincre le mal moral et la médiocrité ambiante qui y bloquent tout processus de développement global et intégral ? L’on peut ici, donc, reconnaître que la moisson est abondante et multiple avec les différentes approches des contributeurs à qui j’exprime ma profonde gratitude pour avoir nourri le présent numéro.
Voudrais-je enfin, tout en espérant que les analyses contenues dans ce numéro tombent sur une bonne terre et à même de les fructifier, vous souhaiter une randonnée réflexive enrichissante en compagnie des textes ici proposés, tout en vous fixant en même temps rendez-vous pour la prochaine production de notre revue. Bonne lecture.